Titre : | Le consentement, de quoi parle-t-on ? (2022) |
Auteurs : | GILIOLI Christian, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | GESTIONS HOSPITALIERES (617, 2022) |
Article en page(s) : | 341-346 |
Mots clés : |
[SANTEPSY] AUTONOMIE [SANTEPSY] CONSENTEMENT AUX SOINS [SANTEPSY] PATIENT ACTEUR [SANTEPSY] PHILOSOPHIE [SANTEPSY] RELATION SOIGNANT SOIGNE |
Résumé : | La question du consentement est centrale dans la relation soignant/soigné. Face à une certaine impuissance éthique, la loi du 4 mars 2002, outre l’accès au dossier médical et à la désignation d’une personne de confiance, a rendu obligatoire le consentement aux soins, mettant ainsi un terme à ce qu’il est convenu d’appeler le « paternalisme médical », qui plaçait le patient dans une situation de subordination jugée de plus en plus inadéquate à l’évolution sociale. Ce consentement doit être obtenu après une information loyale et claire ; on parle alors de « consentement éclairé ». Ce faisant, le législateur prenait le pari de Clément Rosset, qui percevait le juridique toujours précédant la morale ; d’abord la loi, la morale suivra. Un récent sondage auprès des personnels soignants de l’AP-HP semble accréditer cette intuition puisque la majorité d’entre eux affirment que la loi Kouchner a modifié de manière importante le rapport qu’ils entretiennent avec les personnes malades. Pour un certain nombre d’observateurs, le consentement constitue ainsi la pierre angulaire des droits du patient. Comme souvent, l’apparente simplicité d’un concept intégré dans la loi camoufle une complexité qui apparaît dès lors qu’on l’interroge… |